Power Hungry Fool

Le brun fixait sa douce, endormit juste à ses côtés depuis plusieurs minutes à présent. Avec Johanna, l’homme était choyé, couvert d’amour et de tendresse comme seule une femme arrive à le faire et ce, tous les jours. Lui qui, enfant, était traité avec beaucoup de froideur, il savait apprécier ce que la jolie blondinette lui offrait. Il ferma les yeux, songeant malgré lui à son enfance difficile. HellRoy était un individu glacial qui regardait rarement en arrière et cette soudaine nostalgie était aussi surprenante que soudaine, même pour lui. Néanmoins, le taciturne se consola rapidement, caressant du bout des doigts la douce peau de bébé de la Yachiru, sur la joue. Au bout d’un moment, son esprit s’égara et il sombra à son tour dans les bras de Morphée…

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Le gamin ferma les yeux alors que le bâton de bambou traversait l’air à une vitesse fulgurante, terminant sa course sur son dos nu, alors qu’il échappait un petit cri strident. Le manège continua ainsi pendant une dizaine de minutes, et le bourreau ne s’arrêta que lorsque le dos du jeune garçon frêle saigna, une plaie s’étant ouverte. L’homme laissa le Jadziah ainsi, seul au milieu du jardin, et retourna dans la belle demeure, le laissant réfléchir sur ses mauvais agissements.

En réalité, HellRoy n’était pas un mauvais garçon, il était simplement né dans la mauvaise famille. La punition était pour une série de mauvaises notes à ses entrainements de piano et de violon ~ Encore jeune, il était normal qu’il fasse des erreurs ~ Mais l’imperfection était interdite, chez le clan chinois, et était sévèrement puni. Personne ne pouvait rien y faire, c’était comme ça et ça le serait toujours… Il ne lui restait qu’à se pratiquer jusqu’à ce que ses doigts saigne et qu’enfin ses parents daigne de posé leurs regards glacial sur lui.

Malgré tout, le brun aimait sa famille, et croyait réellement que la perfection était la meilleure chose au monde, et qu’il serait un imbécile tant qu’il ne l’aurait pas obtenu. Il réussit à se lever, réenfilant son kimono qui était enroulé autour de sa taille et retourna à l’intérieur, allant se cacher dans sa chambre pour laisser les larmes coulés. Les disciples Jadziah n’avait pas le droit non plus de montrer leurs sentiments, et avaient droits à la même fin que le descendant s’il échappait un rire ou un pleur ~ C’était malsain, mais le jeune garçon espérait vraiment qu’un jour, il arriverait à s’en débarrassé.

La demeure Jadziah était séparé en deux parti : Ceux qui avaient atteint un semblant de perfection, et qui vivaient toujours en s’entrainant, mais sans la surveillance des vilains gardiens, et l’autre ou les imparfaits vivaient : Souvent les enfants et ceux qui étaient considéré par le grand maitre comme des ‘’ratés’’. Et bien qu’HellRoy soit destiné à diriger le clan, tant qu’il ne serait pas meilleur, il devrait rester dans l’aire d’entrainement.

Le brun retourna à l’extérieur, pour s’entrainer avec divers armes de combat. La plus part des enfants Jadziah étaient bien plus mature, intelligent et fort qu’un être adulte normal. Malheureusement, le prix à payer pour avoir autant de talent était une enfance saccagée, inexistante. Le chinois s’améliorait de jour en jour, mais apparemment, ce n’était jamais suffisant ~ Tenter de progresser lorsque personne ne reconnait vos efforts rend l’exercice encore plus difficile.

Les saisons se poursuivaient et l’état du descendant Jadziah ne s’améliorait pas ~ Enfant maigre et silencieux, ont disaient qu’il n’avait aucun avenir et que jamais, au grand jamais, on ne devrait le laisser prendre possessions d’une famille si prestigieuse. Les coups et privations redoublaient mais HellRoy ne s’améliorait pas pour autant. Bien que le jeune garçon ne dise rien, la tristesse se lisait en permanence dans ses grands yeux ambrés ~ Si bien que la plupart des membres Jadziah refusaient de croiser son regard, ces derniers apeuré de ressentir quelconques sentiments.

Puis, un déclic se fit, un matin d’hiver, une douce neige couvrant les magnifiques paysages entourant la grande demeure. Le brun n’avait rien fait de mal, sinon vivre, mais malheureusement pour lui cela semblait suffisant pour ses bourreaux à présent ~ De nouveau, ils jetèrent la pauvre victime à genoux dans le froid, assaillant la peau de celui-ci d’innombrables coups. Les gémissements et râles douloureux du Jadziah s’élevaient dans le silence, les larmes roulant sur ses joues rebondies avant de tomber dans la neige.

Puis, les yeux du jeune homme se figèrent et il ne cria plus malgré la violence des hommes qui ne cessait pas. Le brun se redressa, se retournant vers ces deux agresseurs qui n’osèrent plus lever la main sur le Jadziah ~ Les regardant dans les yeux, son regard devenu maintenant froid comme de la glace, les deux adultes durent détourner la tête pour ne plus voir ce qu’ils considéraient être un petit démon.

À partir de ce jour, plus personne n’osa toucher le descendant qui faisait des progrès incroyable dans tous ce qu’il entreprenait ~ Il était considéré comme un prodige et on ne le voyait plus pleurer ~ Ni rire ou sourire. . . En un an seulement, il réussit à intégrer le domaine principal, laissant derrière lui de longues années de souffrance.

Bien qu’il gardait ça profondément enfoui en lui, HellRoy tentait de gravir les échelons pour une seule raison… Un jour il dirigerait…

…

Et il les tuerait tous.

 
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Le Kurasu se réveilla en sursaut, se redressant rapidement dans son lit. Son corps tremblotant était couvert de sueurs froides et, sur son dos nu, on pouvait remarquer de longues cicatrices striant sa peau pâle, vestige d’un temps qu’il avait tout fait pour oublier. Éventuellement, il devrait rejoindre la famille Jadziah pour, en effet, diriger le puissant clan, s’assurant que celui-ci est un descendant digne de ce nom. À la simple pensée qu’un petit garçon, son petit garçon, pourrait être ainsi maltraité, son cœur se serra et ses yeux glacials s’emplirent de larmes.

Ainsi HellRoy Jadziah prit la décision la plus importante de sa vie : Jamais, au grand jamais, il ne prendrait la garde du clan chinois ~ Il préférait mourir plutôt que de diriger une telle tyrannie. La belle demoiselle s’éveilla en même temps que le soleil et le grand brun posa un doux baiser sur ses lèvres cerise avant de la serrer chaleureusement contre son torse. Le génie lui murmura alors à l’oreille :

-Tu me rends complètement fou, le sais-tu ?. . . Je t’en supplie, Johanna… Ne cesse Jamais.